Après 10 ans à la tête de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN), Hans Wanner prendra sa retraite à la fin du mois de juin 2020. Naturellement, les gens sont heureux pour lui et lui souhaitent bonne chance pour sa retraite.
En sa qualité de directeur de l’Ensi et de président de l’Association des régulateurs nucléaires d’Europe occidentale (WENRA) de 2011 à 2019, M. Wanner a certainement des mérites particuliers. En effet, aucun directeur d’un organisme de régulation n’a représenté et soutenu aussi ouvertement que lui «l’image de soi institutionnel». On se souvient de ses déclarations en août 2012, lorsqu’il a décrit les modalités de sa supervision nucléaire douce et respectueuse du nucléaire et défendu le mode Abnick de l’autorité : «On peut appeler cela du «feutre» (ou du copinage) lorsque l’Ensi est dans une position discrétionnaire, nous appelons cela du professionnalisme» (voir Infosperber du 9 août 2012, https://www.infosperber.ch/Politik/ENSI-Chef-nennt-Atom-Filz-Professionalitat).
Pour conclure son travail, Wanner donne maintenant un autre exemple de sa compréhension de la «supervision indépendante ». Lors de sa démission en tant que président des régulateurs nucléaires d’Europe occidentale, il a déclaré qu’à son avis, «le plus grand avantage de la WENRA est son caractère de club». Un club, en d’autres termes, devrait assurer une surveillance « indépendante » dans le secteur à haut risque de l’énergie nucléaire : fermé et non contrôlé, servant les intentions de l’industrie nucléaire, toujours basé sur les intérêts du club. Le copinage dans le « service-club des autorités de surveillance » comme base de renforcement de la confiance?
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